Contactez-nous sur 

Contactez-nous sur 

La pandémie de Covid-19 doit entraîner, entre autres conséquences, de nombreuses opérations de cessions et d’acquisitions dans les prochains mois. L’occasion pour les investisseurs africains de se manifester pour voir émerger des champions régionaux.

Au-delà de son impact sanitaire, la crise actuelle devrait nourrir, ou accélérer, des réflexions plus profondes sur les modèles de développement et l’organisation actionnariale de nombreuses entreprises dans la région. Certains entrepreneurs, affaiblis, se verront contraints de rechercher des partenaires financiers ou industriels susceptibles de les soutenir financièrement.

D’autres, personnellement heurtés par une période qui sonne pour tout un chacun comme un rappel de sa propre vulnérabilité, pourraient être tentés de sécuriser une partie de leur patrimoine personnel en dehors de leurs actifs opérationnels. Enfin, certains acteurs internationaux pourraient amorcer un désinvestissement de la région.

Ainsi, en dépit d’un contexte où les valorisations pourraient être revues à la baisse et la réalisation de transactions rendus plus complexe, il faudra vraisemblablement s’attendre à une nouvelle dynamique d’acquisitions et de cessions dans la région dans les prochains six à dix-huit mois. La question étant : à qui iront les joyaux de la couronne ?

Une opportunité pour des champions régionaux

Le ralentissement, voire l’arrêt, des appareils productifs en Europe et Asie a conduit à une baisse des importations en provenance de ces régions, laissant une place plus importante à court terme pour la production locale. De la même manière, la crise économique risque de limiter l’appétit, ou la capacité, des acteurs internationaux à investir en Afrique à court ou moyen terme. Ce qui, dans une région où les transactions de fusions-acquisitions restent largement dominées par des acheteurs internationaux, pourrait créer un appel d’air pour les acteurs régionaux, par nature investisseurs de long terme sur le continent.

Ces derniers ont déjà su, bien avant cette crise, grâce à leur agilité et leur capacité d’innovation, brillamment concurrencer les multinationales étrangères dans de nombreux secteurs d’activités (distribution, agroalimentaire, cosmétique…). Capitaliser sur les opportunités de croissance externe qui naîtront  …

Lire la suite de l’article