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Un entrepreneur ivoirien qui souhaite se développer, notamment sur le plan régional, doit à mon avis être suffisamment fort en Côte d’Ivoire avant d’envisager une expansion à l’extérieur. Il doit donc se renforcer localement, sur son propre marché. S’il offre des produits ou des services de qualité, il pourra se développer sur ce marché porteur. Pour ce qui est de trouver des financements, je pense que sous réserve qu’il soit suffisamment transparent sur le plan financier, les banques lui prêteront volontiers les fonds nécessaires à sa croissance. S’il grossit en Côte d’Ivoire de manière raisonnée et structurée, la réussite sera au rendez-vous.

En revanche, un entrepreneur constitué en société mais qui continue de fonctionner comme un acteur informel, avec des états financiers bien en-deçà de la réalité, aura beaucoup de difficultés à être crédible auprès des banques commerciales locales, ce qui risque d’entraîner des frustrations. De là viennent les plaintes que l’on entend de manière régulière, en Côte d’Ivoire, mais aussi dans d’autres pays, reprochant aux banques commerciales de peu financer l’économie Effectivement, ces banques prennent peu de risques, elles prêtent plus volontiers sur la base de garanties sonnantes et trébuchantes que sur celle d’un véritable business plan, d’un projet commercial et industriel. La situation évolue positivement, en particulier chez certaines banques, mais il est vrai que de manière générale, même si on regarde le dossier du client pour s’assurer que les cash flows attendus permettront de rembourser le crédit, les garanties ont toujours plus de poids. Ces garanties peuvent être des hypothèques sur du foncier, du stock ou des équipements ; il peut même s’agir de garanties sur la crédibilité de l’entreprise elle-même vis-à-vis de ses clients. Mais quelle que soit cette garantie, en Côte d’Ivoire, elle prévaut encore sur la notion de projet de l’entreprise, ce qui disqualifie automatiquement les acteurs peu transparents ou informels.